Vous avez toujours vécu dans ou près d’une grande ville, cela vous semblait être un choix évident, et depuis plusieurs mois vous vous surprenez à rêver d’un habitat à la campagne ? Vous n’êtes clairement pas le ou la seul(e). Le télétravail à temps plein et/ou de longue durée en raison de la crise sanitaire a généré chez de nombreux Français des envies de déménagement et de changement radical de mode de vie.

Citrix a mené une étude du 23 novembre au 1er décembre 2020 auprès de 1 000 employés de bureau français pour déterminer leur perception de la vie professionnelle dans les grandes villes depuis l’émergence de la pandémie. Les résultats de cette enquête montrent que les rêves de campagne sont loin d’être un phénomène marginal au sein de la population : 46% des sondés déclarent qu’ils pourraient envisager de déménager vers une zone rurale si on leur donnait la possibilité de continuer à travailler de façon flexible, et 52 % seraient prêts à accepter une baisse de salaire en échange d’un poste entièrement réalisable à distance.

Si 43% des employés interrogés estiment que le fait de vivre dans une grande agglomération avait un impact positif sur une carrière avant le Covid19, ils ne sont plus que 35% à le penser en l’état actuel des choses. Il est donc naturel qu’une grande partie des citadins « pour raison professionnelle » remettent en question cette nécessité après une année comme celle que nous venons de traverser, et sachant le peu de visibilité et de certitude qu’offre à son tour 2021. Par ailleurs, 74% des Français estiment qu’une zone rurale offrirait un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée et 73% estiment qu’ils pourraient tout aussi bien exercer leur métier depuis n’importe quel endroit.

L’année 2020 a été un véritable déclic pour de nombreux collaborateurs, qui se sont rendu compte que leurs fonctions pouvaient être assurées totalement à distance, et qui ont apprécié de ne plus perdre de temps et d’énergie dans les déplacements domicile-travail, de pouvoir consacrer plus de temps à leur famille ou à leurs loisirs, et de travailler dans un environnement souvent plus calme.

Cette envie est d’autant plus forte que les personnes sondées dans notre enquête se sont en majorité (52%) déclarées prêtes à renoncer à une partie de leur rémunération, et certaines d’entre elles iraient même jusqu’à accepter de sévères coupes budgétaires :

  • 28% accepteraient une réduction de salaire allant jusqu’à 15%
  • 10 % accepteraient une réduction de salaire allant jusqu’à 20%
  • Et 3 % accepteraient une baisse de salaire de plus de 30%.

Pour continuer à s’adapter aux aspirations des salariés, les entreprises doivent repenser leurs stratégies RH et envisager de nouveaux modèles qui leur permettent de gérer les ressources de manière flexible. De cette façon, elles seront en mesure d’attirer et de fidéliser les talents, et de faire face au contexte imprévisible de longue durée vers lequel nous tendons à évoluer. Les villes ont longtemps été associées à l’accès à l’emploi et à de plus nombreuses opportunités d’évolution de carrière, mais on observe que le travail est désormais de plus en plus décorrélé de toute notion géographique, grâce à l’avènement et la généralisation du télétravail.