La mission du DSI évolue constamment pour s’adapter aux nouveaux défis de l’entreprise. Face à l’inévitable montée en puissance de la transformation digitale, le DSI se doit de cultiver avec encore plus de ferveur ses ressources et étendre sa vision afin de consolider et d’enrichir le rôle stratégique qu’il occupe au sein de son entreprise.

Mais malgré son rôle de pilote du changement, le DSI français demeure encore et toujours isolé au moment de convaincre de la nécessité de cette transformation. C’est ce que révèle la nouvelle étude mandatée par Citrix et réalisée par OnePoll en décembre dernier auprès de 175 DSI français travaillant dans des entreprises de plus de 250 salariés et de tous secteurs confondus.

La technologie est encore sous exploitée par les entreprises

En effet, 64% des DSI jugent l’infrastructure technologique de leur entreprise fonctionnelle mais parmi eux, 37% pensent qu’elle manque d’intelligence, révélant ainsi une maturité digitale insuffisante au regard des défis IT actuels. Par ailleurs ils sont 6 sur 10 à avoir hérité d’une infrastructure IT qui selon eux freine considérablement le potentiel de transformation de leur entreprise. Sans surprise dans ce contexte, 93% d’entre eux affirment même avoir eu affaire au cours de leur carrière à une infrastructure IT inadéquate.

Face à cette déficience de maturité, le DSI n’a alors d’autre choix que celui de s’affirmer

« Des fondations robustes et la pertinence des choix technologiques sont essentielles au succès d’une entreprise. Le DSI a donc tout intérêt à exercer son leadership pour valoriser les orientations stratégiques qu’il souhaite mener, »
Emmanuel Schupp, directeur général de Citrix France

Le DSI français isolé par rapports à ses voisins européens

Pour se voir épaulé dans sa mission de transformation, le DSI peut désormais compter sur un allié de poids : le Chief Digital Officer. Reconnu comme indispensable pour la grande majorité des DSI (93%) lors d’une démarche de transformation, le CDO est également jugé par 39% d’entre eux comme nécessaire dans une logique d’influence. A terme, tout indique que le rôle de CDO sera critique dans les trois à six années à venir, comme le jugent les trois quarts des répondants.

Néanmoins, le DSI français est encore très seul pour évangéliser en interne puisque près de la moitié des entreprises françaises n’a pas encore engagé un responsable de la transformation ou équivalent alors que c’est déjà le cas pour 64% d’entre elles en Allemagne et 60% au Royaume-Uni.

La transformation à l’épreuve des contraintes administratives et budgétaires

4 DSI sur 5 travaillent dans une entreprise qui selon eux perçoit l’IT comme un centre de coût et non comme un accélérateur de projets. Il leur est donc peu aisé d’initier de nouvelles pratiques ou d’intégrer de nouvelles solutions.

Lorsqu’on leur demande quels sont les facteurs les empêchant de remplir leur rôle au meilleur de leur capacité, pour plus de 50% des DSI, les restrictions sont trop importantes ou le processus décisionnel trop lent et trop complexe. En deuxième raison, 21% d’entre eux pensent qu’on leur donne rarement le temps et la liberté de réaliser leur vision.

Cette frustration les conduit le plus souvent à quitter leur poste. En effet, 59% d’entre eux ont sauté le pas en raison d’un manque de soutien de l’entreprise, que ce soit en termes de moyens ou de vision.

Les DSI en adaptation continue

82% des DSI continuent de croire en la transformation et s’adaptent, fournissant un important investissement personnel afin de rester compétitifs face à la concurrence.

Pour rester pertinent et développer son leadership, le DSI n’hésite pas à se remettre en question et à élargir son champ de vision pour y puiser l’inspiration. Ainsi, 53% s’informent des rapports d’analystes et lit les médias pertinents quand 43% utilisent activement les réseaux sociaux tels que Twitter et LinkedIn. Enfin, 34% cherchent à changer fréquemment ses responsabilités au sein de l’entreprise.

Enfin, forts de leur expérience, les DSI adaptent leur manière de communiquer avec leurs dirigeants pour justifier la pertinence des investissements IT :  47% mettent l’accent sur la valeur en termes de rendement plutôt que sur l’aspect technologique.