De nos jours, il est de plus en plus courant de travailler où on le souhaite, et dans une flexibilité horaire importante voire totale. Des solutions technologiques existent et donnent aux collaborateurs cette flexibilité accrue, tels que les environnements de travail digitaux. En favorisant l’accès des collaborateurs à leurs “digital workspace” depuis n’importe quel appareil, en tout lieu et à tout moment, sans compromettre leur sécurité, Citrix est un acteur majeur de la flexibilité au travail. L’idée est d’offrir à tous les collaborateurs la possibilité de travailler de façon flexible, mobile et autonome. Cependant, pouvoir n’est pas devoir, et le boom de la flexibilité au travail interroge de plus en plus le principe de déconnexion, pourtant recommandé par les professionnels de santé pour atteindre le meilleur équilibre vie pro – vie perso possible.

Deux schémas s’opposent

Si tout le monde s’accorde à rechercher cet équilibre vie pro – vie perso, force est de constater qu’il n’en existe pas de définition officielle, et que chacun a une vision bien personnelle de ce que cela signifie.

Préférez-vous pouvoir rentrer chez vous à 16h30 pour vous occuper de vos enfants, puis finaliser un rapport de 22h30 à minuit, ou bien avoir des horaires clairement définis et que personne ne soit en droit d’attendre quoi que ce soit de votre part en-dehors, quitte à parfois adopter certains réflexes de présentéisme ? Est-il plus anormal de parcourir ses mails – voire y répondre – en vacances que de connaître un retour de congé infernal, avec 1500 mails de «retard» et des pics de stress annulant tous les effets bénéfiques des vacances en moins d’une semaine ? Trouvez-vous plus acceptable de vous faire reprocher un lundi matin de ne pas avoir répondu à une urgence tombée le samedi matin, ou d’entendre des allusions négatives au fait que vous partez souvent une heure avant vos collègues ? A coup sûr, votre réponse ne sera pas la même que celle de votre voisin de bureau ou de vos proches, preuve qu’en la matière rien n’est encore établi.

Les entreprises ont un rôle à jouer

D’un côté, certains Etats se positionnent en faveur d’un droit à la déconnexion, comme la France qui l’a inscrit dans la loi El Khomri de 2016 (en application depuis le 1er janvier 2017), incitant voire contraignant les entreprises à encadrer la disponibilité des employés en-dehors de leurs horaires de travail. De l’autre, les collaborateurs ont des attentes croissantes en ce qui concerne la technologie afin de gagner en fluidité et en autonomie dans leur travail.

Prises en étau entre des modèles à la fois «tendance» et divergents, rares sont les entreprises qui ont adopté une politique claire et des mesures concrètes pour définir le temps de travail de leurs salariés. On a vu des sociétés interdire les envois de mails après une certaine heure, d’autres au contraire instaurant la flexibilité totale (fin des horaires de travail, possibilité de faire du 100% télétravail, congés illimités, etc.)

Dans les années à venir, le fossé entre les partisans du droit (voire du devoir) à la déconnexion et les aficionados de la flexibilité totale risque de se creuser. Les entreprises ont tout à gagner à prendre position et à communiquer sur leur vision de l’équilibre vie pro – vie perso, afin d’attirer les profils qui leur correspondent et éviter de recruter des talents peut-être brillants mais avec une autre conception du travail que la leur.